Un ville prospère

Une ville dynamique et des opportunités pour tous

Bruxelles doit être une ville d'opportunités pour tous, une ville où il est facile de faire des affaires et où l'on peut trouver des emplois stables et de qualité. En investissant dans les personnes et leurs compétences, nous renforçons leurs chances et leur estime de soi tout en stimulant l'économie.

 

Les propositions de Vooruit.brussels

Malgré la grande prospérité générée par Bruxelles, le taux de chômage élevé reste un problème persistant, car nous ne parvenons pas à offrir à tous des perspectives suffisantes d'emploi stable et de qualité. Dans le même temps, un nombre croissant d'offres d'emploi ne sont pas pourvues par manque de profils adéquats. C'est ce que l'on appelle le paradoxe bruxellois.

La complexité de Bruxelles empêche de résoudre efficacement ce paradoxe. Il y a trop de niveaux de décision et à la fin tout le monde est compétent sans que personne ne soit réellement responsable. Actiris, par exemple, compte plus de 170 partenaires en matière de formation et d'orientation. On obtient alors une prolifération d'initiatives qui se gênent les unes les autres. Le résultat ? Les Bruxellois se perdent et se découragent dans ce labyrinthe.
Le diagnostic et les solutions sont connus, c’est la mise en œuvre qui pose problème. La politique menée devrait être beaucoup plus simple, avec un gouvernement volontaire qui peut prendre les rênes.

 

Une gouvernance simple et décisive

  • Actiris compte ainsi plus de 170 partenaires pour la formation et l'accompagnement. 170 ! Il n’y a aucune vision globale, ou celle-ci est du moins trop effacée. Nous renforcerons Actiris dans son rôle de coordination au niveau local et régional, notamment concernant l’offre de formation. Tous les partenaires devront souscrire à une stratégie globale développée par Actiris.
  • Accompagner les demandeurs d'emploi plus rapidement et de manière plus ciblée. Actiris veut tout faire, ce qui l'empêche de se concentrer et d'être efficace. Une grande partie des demandeurs d'emploi trouvent eux-mêmes leur chemin vers le marché du travail. Il faut libérer des capacités pour les tâches essentielles. Pas de garantie pour tout le monde, mais bien pour ceux qui en ont le plus besoin.

 

Investir dans la formation

  • Bruxelles a un problème de compétences. L'OCDE a indiqué à juste titre qu'il fallait doubler le nombre de possibilités de formation dans la Région. En investissant dans les compétences des gens, nous leur rendrons l'estime de soi et stimulerons l'économie en même temps. Une activation qui offre des opportunités.
  • Dans aucun autre pays étudié par l'OCDE la politique de l'emploi n'est séparée de la politique de formation, c’est une spécificité bruxelloise. Le rôle de coordination d'Actiris dans l'offre de formation doit être renforcé. Il faut supprimer les offres inutiles et réduire les offres excédentaires au profit de formations axées sur les exigences actuelles et futures du marché du travail. Ceux qui suivent une formation dans un métier en pénurie devraient pouvoir bénéficier d’une prime ou d’une majoration de leurs allocations.
  • Il est très difficile de faire reconnaître un diplôme étranger ou d’obtenir une équivalence à Bruxelles, surtout dans la communauté française. Quel gaspillage de talents ! 43 % des demandeurs d'emploi inscrits chez Actiris ont obtenu des diplômes à l'étranger qui ne sont pas reconnus ici. Nous voulons conclure des accords clairs avec les communautés pour rendre cette procédure gratuite, la simplifier et l’accélérer, suivant une procédure similaire. Des procédures accélérées sont nécessaires pour les métiers en pénurie.
  • Nous voulons renforcer la priorité donnée aux connaissances linguistiques. La réalité veut que beaucoup d’emplois demandent d’être bilingues, et souvent de maîtriser aussi l’anglais, ce qui pose problème pour la grande majorité des demandeurs d’emploi bruxellois. Des études montrent que les opportunités d'emploi augmentent énormément avec la connaissance de la deuxième langue nationale.

Stimuler l’entreprise et l’économie

  • Nous voulons mettre un terme à la prolifération des taxes et impôts communaux sur les entreprises et indépendants (impôt sur les bureaux, utilisation des voies publiques, publicité...). La concurrence entre communes laisse tout le monde perdant. Nous voulons supprimer les impôts locaux qui manquent de transparence et pèsent sur les entreprises. L’idée est de les remplacer par des impôts transparents régionaux sur les entreprises incitant au développement durable sur le plan écologique et social. Dans cette optique, il faut que la Région et les communes concluent un pacte fiscal.
  • Nous voulons soutenir le secteur horeca en limitant les contrats abusifs et en rendant plus équitables les règles relatives au « pas-de-porte » (droit d'entrée). Nous voulons généraliser et pérenniser l’assouplissement de la réglementation sur les terrasses que nous avons introduit dans le cadre de la crise COVID. En outre, nous voulons des mesures telles que la mise en œuvre du principe de l'« agent de changement » afin de mieux protéger la vie nocturne et le secteur horeca. Nous sommes également très demandeurs d’une réduction de la charge fiscale sur le travail.
  • L'un des aspects essentiels de l'attractivité des villes est la diversité des commerces et services présents. Une diminution de cette diversité est un appauvrissement. Nous préconisons donc la mise en place de contrats de rénovation commerciale des villes, dans lesquels HUB et les commerçants mettent en place des stratégies et des outils de soutien au développement commercial des quartiers.
  • Région de connaissance, Bruxelles accueille un tiers des start-ups technologiques de notre pays. Elle compte plus d'étudiants et d'établissements d'enseignement supérieur que toute autre ville du pays. Nous voulons donc capitaliser à l’international sur ces atouts d’innovation de nos entreprise bruxelloises et nous concentrer sur la création et le soutien d'écosystèmes d'innovation entre pouvoirs publics, entreprises et établissements d’enseignement. Pour ce faire, nous comptons augmenter le budget dédié à l'aide à l'innovation en faveur des entreprises pour atteindre au moins le niveau des autres régions.
  • Le Small Business Act (SBA), premier « plan PME » de la Région, doit être prolongé et renforcé. Il convient par ailleurs d’accorder une attention particulière aux mesures permettant la croissance.

Bruxelles métropole

  • Nous avons besoin de plus de politiques métropolitaines en matière de travail, d'économie et de mobilité. Nous sommes très interdépendants et formons de facto un espace socio-économique unique. La moitié des emplois à Bruxelles sont occupés par des personnes qui n’y vivent pas, tandis que l'économie et les entreprises fonctionnent en clusters interconnectés. Dans la pratique, il y a interdépendance, mais sur le plan politique les frontières régionales ressemblent parfois à la muraille de Chine. Au début de chaque législature, les régions doivent conclure des accords politiques pour un nombre donné d'objectifs et de projets communs en matière d'emploi, de mobilité et de fiscalité.
  • La mobilité interrégionale est cruciale. Davantage de Bruxellois doivent travailler dans la périphérie, qui en emploie déjà 56.000. Au cours des prochaines décennies, la périphérie sera confrontée à une importante vague de vieillissement et de départs à la retraite. La Région bruxelloise, démographiquement plus jeune, devrait tirer pleinement parti de cette situation en incitant encore davantage les demandeurs d'emploi à travailler dans la périphérie.
  • À terme, une collaboration poussée entre Actiris, le VDAB et le FOREM devrait leur permettre de fonctionner comme un service de l’emploi unique pour l’ensemble de la zone métropolitaine bruxelloise.

Lutter contre les discriminations

  • Nous voulons intensifier la lutte contre la discrimination sur le marché du travail. Nous prévoyons ainsi de renforcer les services d’inspection régionale du travail et de les former aux tests pratiques visant à sanctionner les discriminations.